Place de l’intelligence artificielle dans les professions : enjeux pour la formation collégiale

L’intelligence artificielle (IA) est perçue par la majorité des experts canadiens comme la plus grande force de changement du marché du travail dans les années à venir. Ses effets surpasseront ceux du vieillissement de la population et du virage vert des entreprises canadiennes. Dans le but de se préparer à la transformation du marché de l’emploi liée à l’IA, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) souhaitait documenter l’effet de l’IA sur les professions. Les objectifs visés par cette étude étaient de définir l’intelligence artificielle et ses concepts clés, dresser un portrait de l’IA au Canada et au Québec, déterminer les besoins de main-d’œuvre en IA actuels et à venir, et détecter les professions de niveau collégial (existantes ou pour lesquelles une demande pourrait être à prévoir) qui peuvent être mises à profit dans les entreprises qui œuvrent en IA ou qui prévoient adopter l’IA éventuellement.

La réalisation de cette étude a été confiée au Groupe DDM. Le mandat s’est divisé en plusieurs étapes, soit :

• Revue de la littérature
• Entrevues avec des acteurs stratégiques de l’IA du Québec
• Entrevues avec des utilisateurs potentiels de l’IA au sein de différent secteurs économiques du Québec
• Enquête en ligne
• Constats et pistes de réflexion

À terme, une dizaine de pistes et réflexion et constats ont été identifiés. Il en ressort que le Québec présente un retard dans l’adoption de l’intelligence artificielle dans ses industries et dans son virage vers l’automatisation, et que la demande pour des professions de niveau collégial en IA n’est pas présente, puisque des compétences en mathématiques de niveau 2^e ou 3^e cycle universitaire sont de mise dans ce domaine.